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17/06/2014

Rapport 2013/14

Chers paroissiens

Comme chaque année avant la dispersion de l’été, voici quelques réflexions sur ce que nous avons vécu ensemble durant ce cours 2013/14.

Comme toujours, j’ai tenu compte du fait que la nôtre est pour 90% de nos paroissiens, plus qu’une communauté stable, un point de repère significatif mais de brève durée (trois ans en moyenne). En conséquence, même si leur participation à la vie de la communauté peut être parfois intense, elle reste quand même  plutôt ponctuelle et peu structurée.

Les critères choisis pour cette évaluation sont  ceux de l’an dernier.

 Ramon

La Marsa, 17 juin 2014

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Communion dans la diversité

Cette « communion » a été forte dans notre prière des dimanches. C’est au moins ce que beaucoup d’entre nous ont ressenti. D’un autre côté, sont rares ceux et celles qui, en sortant de la chapelle et dans leurs vies quotidiennes, aient traversé les frontières de nos diversités idéologiques ou culturelles. Finalement, je trouve significatif et positif le fait que nos jeunes et nos enfants se mélangent et communient entre eux plus facilement que nous, adultes.

 

Prière communautaire

Côté positif, les mêmes constatations que les années précédentes : Sans qu’il y ait besoin de trop structurer l’animation, --ce qui serait d’ailleurs difficile étant donné le besoin de nos familles de sortir de Tunis dès que l’occasion se présente--,  on trouve dans nos réunions une vraie atmosphère de prière.

Côté négatif : nos jeunes ne trouvent pas  nos liturgies suffisamment attirantes et participatives. Il faudra chercher une solution à la rentrée.

 

Accompagnement de nos enfants et de nos jeunes.

D’abord… Je ne suis pas sûr que la communauté reconnaisse suffisamment l’énorme générosité de nos catéchistes et aumôniers.

Concrètement, 34 familles ont amené 56 enfants au « KT ». Le nombre d’enfants diminue donc chaque année, mais on compte avec plusieurs familles « nombreuses ». A augmenté cependant le nombre de jeunes qui participent aux divers groupes de l’aumônerie.

Les questions que l’accompagnement des jeunes et des enfants nous pose, n’ont pas beaucoup changé depuis l’an dernier : comment faire que l’ambiance au KT et à l’aumônerie soit conviviale sans qu’elle devienne simplement ludique ? Comment faire pour rattraper au KT et à l’aumônerie le manque de formation chrétienne de base de nombreux jeunes et enfants ? Les  réponses ne sont pas faciles, et les nombreux  départs et arrivées de chaque année ne facilitent pas la tâche. Il est cependant évident que les qualités personnelles, l’exemple et la générosité de nos catéchistes et aumôniers sont aussi importants que les contenus de leur enseignement… C’est surtout par osmose, de personne à personne, que l’attachement à Jésus est transmis.

 

Sens de notre mission dans le Monde et dans l’Eglise.

Deux signaux opposés apparaissent dans ce domaine. Très positif le premier, deux entreprises dirigées par des paroissiens ont obtenu des prix de la part du gouvernement tunisien à l’occasion du 1er mai. Une (Christian Jannot), le Prix national de la Commission Consultative d’Entreprise. La deuxième (Etienne Roumier), le Prix national de la Sécurité. Ces deux paroissiens ne sont pas exceptionnels dans leur engagement.  C’est dire que l’on trouve dans notre communauté une minorité significative qui a compris notre vocation à être sel et lumière dans la société.

Négatif cependant le trop petit nombre de personnes qui ont répondu à la consultation pour le synode sur la famille. On dirait que nous nous trouvons encore bien à l’aise avec la tradition cléricale reçue du passé et que nous recueillons encore aujourd’hui les fruits de siècles d’un tel cléricalisme. Or, s’il est vrai que dans l’église, comme dans la société, même si nous sommes tous dans la même barque, plus on est haut dans la hiérarchie, plus on est responsable en cas de disfonctionnement, il est vrai aussi que nous, le peuple,  avons en bonne partie les dirigeants que nous avons mérités.

Mais tout cela ne devrait pas nous faire oublier que le groupe de Réflexion et Foi continue bien son fonctionnement, ainsi que celui de l’Entraide et celui des Entrepreneurs.

 

Formation chrétienne

Pas de changements significatifs par rapport à l’an dernier. Les rencontres souvent individualisées pour préparer baptêmes (enfants et adultes), confirmations et mariages ont donné de bons fruits. Mais elles n’ont touché qu’une partie de ceux et celles qui auraient vraiment besoin de plus de formation chrétienne dans les trois domaines principaux : prière, connaissances bibliques, sens de nos engagements chrétiens dans le monde.

Par ailleurs, cette année il n’y a pas eu un nombre suffisant de nouveaux arrivés pour pouvoir organiser ici même des cours d’initiation à l’Islam et à la Bible. Peut-être à la rentrée ?

 

Départ de la BAD

C’est la grande nouveauté de cette année 2013/2014. Tel que je l’ai vécu, les membres de la BAD  ont aidé à « décoloniser », ne serait-ce qu’un tout petit peu, notre communauté. Ils nous ont montré qu’il y avait d’autres manières de penser, de prier et de réagir en chrétien, différentes de celles des communautés chrétiennes européennes.

Malheureusement du fait que les membres BAD  de notre communauté, ici à la Marsa, étaient de par leurs obligations de travail souvent en voyage ou absents, nous n’avons pas pu profiter assez de leur présence. De l’autre côté, les membres africains de la BAD ont découvert, --d’après leur dire--, la possibilité d’une appartenance chrétienne beaucoup moins cléricale que celle à laquelle ils étaient habitués dans leur pays d’origine. Dans ce sens, Saint Cyprien de Carthage a contribué, même si peu et de loin, à l’émergence d’un laïcat chrétien adulte en Afrique.