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03/12/2013

L'AVENT

Chers paroissiens,

Nous avons commencé l’Avent. Ci-dessous et en fichier vous trouverez quelques explications rapides sur les traditions qui accompagnent ce temps ainsi que celui de Noël.

Ceci est aussi un rappel pour nos jeunes : les jeunes de l’aumônerie animeront la messe du 8 décembre, 2ème dimanche de l’Avent.

Ramón 

L’Avent

 immagine%20sussidio%20avvento%202013.jpgLe mot "Advent" qui dérive du latinadventus, signifie "venue, avènement". Ainsi à l’origine, le temps de l’Avent se présentait  comme une célébration de la multiforme manifestation (« épiphanie ») du Christ : dans sa naissance humaine, au moment de son baptême, dans nos cœurs et à la fin des temps.

 

C’est d’abord en Occident qu’on a fixé une date, le 25 décembre, à la naissance de Jésus. C’était le jour où, à l’occasion du solstice d’hiver, on célébrait à Rome la naissance de Mithra, le soleil invaincu, dont le culte, d’origine persane, avait été importé à Rome par les légionnaires romains. La coutume a vite voulu que l’on se prépare à fêter la Nativité. Et le pape Grégoire I (« Grégoire le Grand », 540-604) a fait de cette préparation un temps liturgique analogue à celui du Carême. Ce n’est qu’au 9ème siècle que l’Avent est devenu aussi le début de l’année liturgique.

 

Chez les Orientaux et dans les rites Ambrosien et Mozarabe, comme dans le temps chez les Celtes, Espagnols et Gaulois, le temps de l'Avent dure 6 semaines, en commençant soit le 11, soit le 15 novembre. La couleur liturgique de cette période est en général le violet. Certains épiscopaliens et luthériens utilisent du bleu, et certains byzantins utilisent du rouge ou du blanc.

 

Aujourd’hui, grâce aux textes liturgiques nous vivons l’Avent comme une période en même temps d’attente et d’espérance, une sorte de célébration, prolongée pendant quatre semaines, de l’avènement glorieux du Christ Seigneur.

 

La couronne de l'Avent

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La couronne symbolise à la fois le cycle du temps divisé en quatre saisons et celui de l’espace divisé en quatre points cardinaux, cycles qui ne s’arrêtent jamais. L’utilisation de feuillages verts en cette période désolée reproduit l’usage déjà connu à Rome dans l’Antiquité de faire entrer la verdure dans les maisons pour se rassurer quand à l’avenir, coutume qui est aussi à l’origine du sapin de Noël. Et vers la fin de l’automne, quand les jours se font très courts dans l’hémisphère Nord, les bougies qui chassent les ténèbres évoquent la lumière et la vie, au même titre que la bûche qui brûlait autrefois dans la cheminée. Dans la maison - et jadis dans les étables -, leur présence rassurante était considérée comme protectrice, comparable à la verdure ( sapin, couronnes, guirlandes) face aux arbres nus. Le feu, s’il est dominé, est protecteur et purifiant.

 

Les couronnes de l’Avent furent adoptées d’abord en Allemagne orientale au XVIe siècle puis, plus tard, dans les milieux luthériens et catholiques de toute l’Allemagne. Elles semblent avoir été inspirées de la couronne de Sainte-Lucie, incarnation suédoise de la lumière fêtée le 13 décembre.  En France, la couronne a fait timidement son apparition dans le premier tiers du XXe siècle. Longtemps associée aux rites funéraires, elle ne s’est répandue que dans la seconde moitié du XXe siècle. Les couronnes suspendues aux portes, sont anglo-saxonnes et se sont alignées sur l’ancienne habitude protectrice de décorer l’entrée des maisons d’un bouquet de houx

 

Aujourd’hui, posées sur un meuble ou suspendues au plafond comme un lustre, les couronnes de l’Avent sont allumées progressivement lors des quatre dimanches qui précèdent Noël. Leurs sereine et discrète lumière annonce déjà la joie de Noël. Et la couronne, antique symbole de victoire et de gloire, évoque le « Messie-Roi » annoncé par les prophètes.  « Portes, levez vos frontons, qu'il entre le roi de gloire ! », chante une antienne du 22 décembre tirée du psaume 23.

 

Tradition de la Crèche de Noël

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1. Origine de la crèche

 « Crèche » signifie une mangeoire pour les animaux. Selon l'évangile de Luc, Marie a déposé l'enfant Jésus dans la crèche de l'étable où Joseph et elle avaient trouvé refuge. Par extension, le mot désigne l'étable ou la grotte ou est né Jésus.

Selon la tradition, l'origine de la crèche de Noël remonte à St François d'Assise. En 1223 il organisa une scène vivante avant de célébrer la messe de Noël. Les premières crèches étaient vivantes. Peu à peu elles furent remplacées par des figurines. L'origine n'est historiquement pas très claire. La première crèche avec personnages remonte à 1283 et fut commandée par le Pape Onofrio IV. Les Jésuites en réalisent notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues. La Contre Réforme en fait un outil didactique

L'histoire de la crèche de Noël s'est poursuivie par l'apparition des crèches dans les familles. Elles n'ont commencé qu'au 17ème siècle et se sont développées au 18ème , particulièrement à Naples dans les demeures aristocratiques, dans les foyers de la noblesse et de la haute bourgeoisie. Celles-ci, de style baroque, étaient raffinées avec une grande diversité de personnages somptueusement ornés. Les crèches de Naples reproduisent la vie quotidienne de Naples.

Pendant la révolution en France , les représentations publiques étant interdites, la crèche de Noël apparait dans les maisons. C'est l'origine de la crèche provençale qui est plus rustique que la napolitaine. Elle est issue de la familiarité avec la population des villages de Provence.

 

2. Les personnages de la crèche

 Les personnages de la crèche de Noël sont d'abord ceux que l'on voit dans le récit de l'évangile de St Luc : l'enfant Jésus, Marie, Joseph, les bergers avec leurs moutons ; et ceux qui se trouvent dans l'évangile de St Matthieu : les rois mages. La tradition, suivant l’évangile apocryphe du Pseudo Matthieu (6e ou 7e siècle), y a ajouté l'âne et le bœuf qui ne sont pas présents dans les évangiles canoniques. Puis les personnages de la crèche se multiplient. A Naples, on voit les personnes de la vie quotidienne de Naples. Ces personnages sont des statues richement ornés atteignant parfois la taille humaine. En Provence, on trouve les personnages d'un village de Provence : le maire, le curé, le tambourinaire, le gitan, le boulanger, la lingère…

  

3. Signification

Celle de la crèche de Noel est une tradition catholique. Elle existe en Italie, France, Espagne, Portugal, Irlande, Pologne. Cette tradition n'existe pas dans les Églises et les régions orthodoxes et protestantes. Pour les catholiques, elle est un moyen de vivre le sens de la naissance de Jésus. Elle montre que Dieu a pris notre condition humaine, et comment le fils de Dieu a voulu naître pauvre parmi les pauvres.

Dès 1560, les protestants étaient réticents pour représenter le mystère de l'incarnation de cette manière qui leur semblait trop profane. La multiplication pittoresque des personnages risque de détourner l'attention de l'essentiel. Les pays Anglo-saxons et germaniques à majorité protestants ne suivent pas cette tradition. Cependant, les protestants en France en font parfois. Les protestants préfèrent le sapin qui symbolise l'arbre de vie, l'arbre du jardin d'Eden, du paradis d'Adam et Ève.

La crèche de Noël n'est pas traditionnelle dans les églises orthodoxes, car le culte voué à des statues de personnages saints est proscrit. Les orthodoxes représentent la nativité par les icônes.


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 Avent_et_couronne_grand.pdf

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